___________________________________________________________________________________


SOIRÉE DE CLÔTURE 10
le 17 juillet
20h30 programme Les Instants Vidéos
22h programme Le peuple qui manque
Théâtre des Chartreux 105, avenue des Chartreux / 13004 Marseille tél. 04 91 50 18 90

20h30 programme Les Instants Vidéos - 52mn
présenté par Marc Mercier, avec la complicité de Giney Ayme and Samuel Bester.
Beauté et terreur
"La beauté est le commencement de la terreur que nous sommes capables de supporter" Rainer Maria Rilke
"Nous en sommes là. Il faut regarder la beaut" et la terreur en face. Ce face à face n'est possible que si les images nous parlent. Que si nous parlons aux images. Que si les images affirment leur devenir poésie. C'est le pari de l'art vidéo. Je vois, donc je pense. Je vois, donc je suis à l'écoute. Cette programmation donnera la part belle à la splendeur, même si nous devons aller la déloger au sein même du tragique." Marc Mercier



Pour Cesare Vanini de Giney Ayme et Serge Pey
France, 2009, 2'40, couleur, stéréo
Ce très beau et court poème de Serge Pey, (qui ne constitue qu'une infime partie du travail que le poète a consacré à Cesare Vanini) est ici lu par son auteur dans une montée en puissance pleine de conviction.
Hiroshima 1945 de Marco Villani
Italie, 2006, 4'30, couleur, stéréo
Une vidéo réalisée avec des images filmées par une commission japonaise, trois semaines après l'explosion de la bombe atomique. Elles furent confisquées (trois heures d'images non montées) par l'armée US en 1945 et dissimulées. Récemment, une copie a été retrouvée à Tokyo. (Avec l'autorisation de Nippon Eiga Shinsha).
One vision de Andrej Djerkovic
Croatie, 1994, 5', couleur, stéréo
Ce film associe des fragments de vidéo privées, enregistrées pendant la guerre des Balkans, et le pop hymn "One vision" du groupe Queen. Les mots "une vision, une nation, une lumière exaltante..." deviennent des phrases menaçantes qui conduisent à des effusions de sang.
Seek de Marylène Negro
France, 2007, 7', couleur, stéréo
Gravitation cosmique en quête d'une révélation.
Raid de Marylène Negro
France, 2006, 3'30, couleur, stéréo
Saisies au vol, des sternes fauchent le ciel, crèvent l'écran.
Pa de Marylène Negro
France, 2007, 4'55, couleur, stéréo
L'envolée d'une déclaration "amour dans le balbutiement des images et des mots.
How violent her charms, how charming his violent (The Bushwak serie ) de Samuel Bester
France, 2008, 4, couleur, stéréo
Si la femme est faite pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréable à l'homme au lieu de le provoquer ? (Jean-Jacques Rousseau, 1762).
The road that white men tread (The Bushwak serie ) de Samuel Bester
France, 2008, 3', couleur, stéréo
A la croisée des chemins.
Jeune fille en fleurs au bord de la crise de nerf de Séverine Hettinger
France, 2009, 7'28, couleur, stéréo
Vidéo performative qui met en scène désir et jubilation de tout casser, régler des comptes avec le passé "Longtemps je me suis...", questionner la notion "d'Autre", celle qui fut longtemps et encore considérée comme l'Autre sexe, le "continent noir" de la psychanalyse. Travail autour de l'identité féminine qui questionne des notions comme la féminité-mascarade, la parodie du genre,...
Elementsde Aditi Avinash Kulkarni
Inde, 2009, 3', couleur, stéréo
Cette vidéo expérimentale tente d'exprimer les cinq éléments de l'individualité.
Mountain-water-painting de Christin Bolewski
Allemagne, 2009, 6'12, couleur, stéréo
En s'inspirant de la pensée et de l'esthétique chinoises, le concept traditionnel "Shan-Shui-Hua" (Mountain-water-painting), est appliqua à l'art vidéo. La multiplication des perspectives et le défilement perpétuel sont explorés avec les outils numériques actuels.

Les Instants Vidéo
Les Instants Vidéo se définissent comme un festival dédié à la poésie électronique. Il ne s'agit pas d'un nouveau genre qui viendrait se rajouter à l'art vidéo et multimédia. Nous désignons par ce terme toutes d'marches innovantes en matière d'écriture audiovisuelle et multimédia, ce que Deleuze notait au sujet de la poésie : une langue presqu'étrangère. C'est en cela que nous définissons le multimédia comme un art impur, hybride, favorable à toutes sortes de croisements, d'altérations. Les Instants Vidéo s'intéressent aux nouvelles formes d'écritures et aux oeuvres sensibles et sans cible : art vidéo, installations multimédias, performances, documentaires de créations... Nous organisons chaque année en novembre, depuis 1988, un festival international. Les Instants vidéo accueillent l'art audiovisuel et multimédia sous toutes ses formes, un vaste domaine en continuelle évolution, en proie à des variations thématiques, formelles et technologiques. Nos programmations reflètent cette mobilité, dépassent les limites traditionnelles entre les disciplines et les médias et s'intéressent aux espaces intermédiaires : le cinéma, la télévision, les arts médias et les arts plastiques. Le film, la vidéo, l'audio, l'installation et la performance se cötoient et se mêlent au travers d'une grande variété d'oeuvres françaises et internationales. Les Instants Vidéo n'organisent pas de compétition. Nous nous voulons un espace de rencontres, de dcouvertes, de confrontations, d'expérimentations, de productions de pensée et d'amitié. Les Instants Vidéo aiment les oeuvres qu'ils montrent et les artistes qu'ils accueillent. Nous avons découvert, encouragé, promu de jeunes artistes. Les Instants Vidéo s'intéressent aux publics qu'ils accueillent. Ils les considèrent comme des specta(c)teurs de leurs destinées, des assemblées souveraines : le regard créé l'oeuvre. Aussi, depuis notre création en 1988, nous développons des stratégies afin de permettre à des publics diversifiés d'avoir accès aux oeuvres d'art vidéo et multimédia, en tenant compte du développement rapide des technologies de production et de diffusion. À l'origine de notre manifestation, la création vidéo et multimédia ne bénéficiait encore que d'une reconnaissance discrète des institutions, et d'une attention réduite de la part du public. C'est pourquoi, outre la décision d'organiser annuellement une manifestation internationale en région PACA, nous avons parallèlement mené des actions de sensibilisation du public : ateliers de création en milieu scolaire et associatif, diffusion régulière d'oeuvres vidéo en Région, développement de partenariats avec des écoles d'art, des musées d'art contemporain, des associations. Les Instants Vidéo sont nomades. Nous parcourons le monde en quête de rencontres qui nous transforment et nous avons considérablement développé notre réseau régional, national et international (diffusion, conférence, workshop...). Les Instants Vidéo s'intéressent à l'Histoire de l'art à condition qu'elle donne à penser le présent et le futur, à condition qu'elle stimule la création contemporaine. Ils aiment les mémoires vagabondes. Les Instants Vidéo sont une manifestation en mouvement. Nous inventons notre parcours chemin faisant en fonction des désirs, des rencontres, des mutations technologiques. Nous sommes à la fois déterminés dans nos engagements en faveur des nouvelles écritures multimédias, et ouverts aux influences qui nous transforment.
Instants Vidéo Numériques et poétiques
La Friche Belle de Mai
13331 Marseille cedex 3
tél. +33 (0)4 95 04 96 24
email
www.instantsvideo.com
www.instantsvideo.com/archives/pmb/opac_css/

22h programme Le peuple qui manque - 60mn
Un programme conçu et présenté par Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós, curateurs/programmateurs, critiques, et fondateurs de la structure de programmation et de distribution de films et vidéos le peuple qui manque.



He ! Viva Dada de Jean-Michel Humeau (1965, 39min)
"Du happening à la pantomime, toutes les formes d'un art total ont été successivement essayées. Nous avons pensé que ces documents restaient une preuve de notre génération d'en finir avec les tabous, les faux semblants, le caca de notre société. Le témoignage d'un poète Allen Ginsberg nous a paru nécessaire pour éclairer de l'intérieur cette démarche proche de celle d'Artaud ou de Michaux et qui, à travers ce gâchis, cet éclatement des structures morales vise un art total pour un renouveau de l'homme." Magnifiquement filmz par Jean-Michel Humeau, réalisateur et chef opérateur, "Hé ! Viva Dada" est un compte-rendu du deuxième Festival de la libre expression, "laboratoire des sensations", organis" par Jean-Jacques Lebel au Centre américain des Artistes, boulevard Raspail, en mai 1965. Happenings et pièces signés Fernando Arrabal, Roland Topor, Alejandro Jodorowsky, Charlotte Moorman, et le fameux Déchirex, de Jean-Jacques Lebel, "bacchanale de la nudité, des spaghettis, et de la poésie" !
Actions d'Intérieur de Ben Vautier (1959-1972, 20min)
Le plasticien Ben, célèbre aujourd'hui pour ses écritures et ses slogans poétiques inspirés du quotidien, enregistre avec sa caméra, dès 1959, ses actions d'intérieur, ses spectacles de Théâtre total et ses concerts à Nice. Il y accueille, en 1963, la tournée de Fluxus, groupe mythique d'artistes, né à New York en 1961, qui essaime en Europe et au Japon. Ben et ses amis, tel Serge III, jouent les partitions surréalistes anti-art et les "concerts classiques" des artistes Fluxus, La Monte Young, Nam Jum Paik, George Brecht ou Robert Maciunas, se livrant à des musiques/actions ou des happenings anti-musique (clouage de touches de pianos, destruction de violons, brûlures de partitions, etc), tout en faisant participer le public. Les Actions d'intérieur donnent à voir ses actions ainsi que les créations personnelles de Ben telles Calmez-vous sinon on s'arrête, Regardez-moi cela suffit, Publik variation 3, Ben va secouer quelqu'un qu'il ne connaît pas dans la salle... Ben mélange avec humour et poésie iconoclaste, le gag, les détails de la vie, dans la perspective de Fluxus, qui consiste, selon lui, "à épuiser toutes les possibilités/limites du "tout est art" et en un second temps à dépasser ce "tout est art" par une attitude Non-art, Anti-art". Robert Maciunas écrivait ainsi dans le manifeste Fluxus : "Purger le monde de la vie bourgeoise. Promouvoir la réalité du NON ART pour qu'elle soit saisie par tout le monde... Dissoudre les structures des révolutions culturelle, sociale et politique en un front commun ayant des actions communes".

Le peuple qui manque
Fondé en 2005, le peuple qui manque est une structure indépendante de programmation et de distribution de films et vidéos et un laboratoire de réflexion autour du cinéma, de la vidéo et de l'art contemporain. Le peuple qui manque donne régulièrement à découvrir sous forme de rétrospectives, festivals, cycles de films, et cartes blanches, le cinéma des avant-gardes, à la croisée de plusieurs champs de cinéma, entre vidéo d'artiste, documentaire, cinéma expérimental et contre-cultures. Invité dans une cinquantaine de lieux (dont le Centre Pompidou, le CENTQUATRE, le Festival d'Automne, les Beaux Arts de Paris, l'IMEC/Abbaye d'Ardennes, MIX New York, la Cinémathèque Suisse, les cinémas L'Entrepôt de Paris ou Le Méliès de Montreuil, etc), le peuple qui manque est également distributeur d'une collection de 200 films et vidéos et représente aujourd'hui plus de 30 artistes internationaux (dont ORLAN, Kathy Acker et Alan Sondheim, Judith Cahen, Guillaume Dustan, Bernard Heidsieck et Françoise Janicot, Jean-Jacques Lebel, Mujeres Creando, Stéphane Marti, Arnold Pasquier, Howardena Pindell, R.E.P.. Group, Oliver Ressler, Carolee Schneemann et Maria Beatty, Del LaGrace Volcano, David Wojnarowicz et Marion Scemamma, Lorena Wolffer, Jud Yalkut, etc).
email
http://www.lepeuplequimanque.org