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EXPOSITION Théâtre des Chartreux 2013
Mises en vue de Daniel Roth
du 10 au 13 juillet, 2013, de 17h à 22h
le 9 juillet, 2013, 18h30
vernissage --> soirée d'ouverture
Théâtre des Chartreux 105, avenue des Chartreux / 13004 Marseille tél. 04 91 50 18 90



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Mises en vue
Mémoire de l'architecture/ Architecture de la mémoire
Daniel Roth photographie des bâtiments détruits. Montées, ces photographies sont falsifiées; collages, elles deviennent des croquis pour les dessins de grands formats où le calque, le crayon, le fusain redéploient les lignes d'un cube élémentaire. Par effraction et effacement, le trait construit une sculpture en projet, aboutissement d'une architecture en ruine. Se dessine, troué par des crayonnés noirs, basculant sans cesse du plan au volume, un espace à reconstruire. Quelque chose pourtant de paisible échappe au désastre que ni les biffures, ratures et grattages n'exacerbent ; ce doit être, par-delà la représentation, la qualité de la forme s'imposant à travers ses hésitations : la présence é de l'oeil - le nôtre - qui regarde et se souvient.
Annie Chèvrefils Desbiolles

Daniel Roth
Né en 1958
Tout d’abord remarqué pour sa peinture au début des années 80 par Jennifer Fly lors d’une exposition organisée par Ben Vautier à Nice, puis lors d’une exposition au musée d’art contemporain de Strasbourg en 1985, son travail a également été présenté plusieurs fois à la Fiac en 1983, 84 et 85. En 1986, il obtient la bourse Monbushô qui lui permettra de résider et de travailler pendant 3 ans au japon (Kyoto-Tokyo). Mettant à profit ce dépaysement, son travail s’oriente alors vers la sculpture et l’installation qui feront l’objet de plusieurs expositions à travers le Japon entre 1986 et 89. De retour en France, Daniel Roth va préserver ce lien essentiel entre son travail et le voyage. Il y puise une inspiration toujours renouvelée qui s’exprime à travers une thématique de la trace et du déplacement. Lors de sa dernière exposition en 2011 au Passage de l’Art à Marseille, l’écrivain et critique d’art Emmanuel Loi à écrit : « Daniel Roth nous montre les étages de la transformation - l'on peut grimper ou faire du surplace, la part d'indécidable ne se vend pas - il nous invite dans son bureau d'étude à assister à un work in progress, à la fois comment les choses lui viennent, comment elles s'emparent, à peine formées, de la modulation. Empreintes et esquisses font partie du processus en cours de l'édification : les montrer, les associer, c'est prendre en considération l'attente du visiteur et la déjouer. » .... «  Nous sommes évidemment là dans la tradition avant-gardiste : supposés être dans l'atelier, proches de l'artiste, presque dans sa tête, nous collectons des éléments ou diagrammes (photos, dessins, sculptures, pièces sonores) en étant des supplétifs. Les écarts et l'acheminement ne sont pas lisibles à l'aune d'un binôme dénoncé fission - agglomération. Si l'on comble l'écart trop vite, l'on épuise le mouvement de translation. Pour apprécier l'œuvre, il est conseillé de ne pas se précipiter dans l'injonction à voir trop vite. Un schème sur les points de rupture. Car il n'y a là aucune idéalisation, peu d'engouement pour le formatage et la vente de charmes. La topographie du dénuement qui est agencée ne laisse pas place à la pavane. La scie égoïne de l'égo ne chante pas. La matérialité domine, c'est en quelque sorte le travail d'un matérialiste qui nous rappelle que toute image a son suaire. »
Cette présentation ne serait pas complète si l’on ne prenait pas en compte également le travail musical de Daniel Roth qui met l’accent sur la notion d’improvisation dans le Jazz et qu’il développe avec le groupe Zaj Quartet. L’exposition de 2011 « E.C.H.O » développait justement ce propos de l’interaction permanente de l’image et du son : « Le travail sur le son hante Daniel Roth, il se sert des membranes de haut-parleurs comme des hyperboles, des macarons étranges et neutres d'où sort un chuchotement labial, une fuite de mots, chute d'eau. Il ne tient surtout pas à poétiser, à rajouter une levure de sens. Non, la sculpture sonore brise menus les petits avantages qu'une visite intempestive, à la volée, pourrait faire croire. » (E. Loi, JS, printemps 2011)
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