SOIRÉE DE CLÔTURE 2016
par P'Silo & Videodrome 2
Videodrome 2/ 49 Cours Julien 13006 Marseille tél. 04 91 42 75 41
le dimanche 10 juilllet
21h encore, en corps - 62mn
4 / 5 euros
Étude cinématographique sur une arabesque de Germaine Dulac
1929, France, 7 min
Dans l'élaboration du film, on prône d'abord l'histoire et l'on place en second plan l'image, c'est-à-dire que l'on préfère le théâtre au cinéma. Quand le rapport sera renversé, le cinéma commencera dès lors à vivre selon sa propre signification. Lutte de l'image prise au sens profond de son orchestration, contre l'erreur littéraire et dramatique.
Tout le problème du cinéma est dans ce mot "visualisation". L'avenir est au film qui ne pourra se raconter. Le septième art, celui de l'écran, c'est la profondeur rendue sensible et visuelle, qui s'étend au-dessous de l'histoire, analogue à l'insaisissable musical. Cette conception amène nécessairement à une révision des thèmes cinégraphiques. (Conférence, 13 octobre 1928).
Eaux d'artifice de Kenneth Anger
1953, USA, 13 min, 16 mm
Dans les jardins d'un palais italien, Kenneth Anger convoque le XVIIIe siècle à travers la figure d'une femme qui déambule parmi l'eau des bosquets et les fontaines ornées de sculptures. Bleu et noir, l'image fascinante devient bientôt saturée. Les jets d'eau se transforment en une figure abstraite. L'eau est un spectacle, un artifice...
A Study in Choreography for Camera de Maya Deren
1945, USA, 3 min, 16 mm
A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA est le résultat d'une tentative de dégager le danseur de l'espace statique de la scène d'un téâtre vers un espace qui serait aussi mobile et volatile que lui-même. Il s'agissait en fait d'un duo entre Talley Beatty, qui danse, et l'espace, qui était fait pour danser au moyen de la caméra et du montage.
By the Sea de Pat O'Neill & Robert Abel
1963, USA, 10 min, 16 mm
"Dans les années 70, l'avant-garde Californienne s'est déplacée à Los Angeles la ville de l'industrie cinématographique. Dans ce nouveau contexte, l'ouverture, l'humour, l'aménité et l'ironie, l'attention portée aux clichés californiens et au débordement d'images persistent comme l'atteste By the Sea et The last of the Persimmons."
Claudine Eizykman, Un cabinet d'amateurs n°17, 24-25 juin 1995.
The Mechanics of Love de Willard Maas & Ben Moore
1955, USA, 7 min, 16 mm
Une femme est nue, couchée dans son lit. Un homme enlève ses vêtements, se joint à elle, et ils s'embrassent. Et des images dans un premier temps natures mortes et objets communs : une poignée de porte, verres, un cactus, une lampe. Puis des actions simples : un tiroir ouvert, une lettre à la poste. Sur la bande son (cythare), l'homme et la femme commentent des choses banales - des phrases sans suite. Les actions à l'écran deviennent peu à peu plus rapide et énergique : un oiseau dans une cage voletant, de l'eau bouillante, le dialogue a cessé... puis images au ralenti. Voix de l'homme et de la femme, hors de l'écran. Nous les voyons couchés côte à côte.
Window Water Baby Moving de Stan Brakhage
1959, USA, 12 min, 16 mm
"Loin d'être un film médical, WINDOW WATER BABY MOVING est une sorte de chant - l'un des plus beaux de Brakhage -, où le ventre énorme de sa femme dans l'eau d'une baignoire, les gouttelettes perlant sur ce ventre, les reflets lumineux qui l'éclairent et sa main qui le caresse, donnent une vision fervente de la maternité. On reverra ces plans souriants dans la partie même de la naissance, que précède un long passage noir : entre les plans du visage de Jane criant de douleur ou de la main gantée de caoutchouc du médecin-accoucheur aidant la tête de l'enfant à sortir, reparaît l'image de ce ventre rayonnant, comme pour rétablir l'équilibre, estomper ce que les images d'enfantement ont d'insupportable et rappeler ce qu'elles représentent aussi d'attente et de joie." Dominique Noguez.
Bullfight de Shirley Clarke
1955, USA, 10 min
Clarke fait un parallèle au sens du spectacle entre la violence effective d'une réelle corrida et une danse, lecture d'une expérience émotionnelle, en utilisant la pureté des gestes rituels dans les arènes espagnoles.